Lissa De Peuter
Lissa De Peuter
Senior Marketing Executive
30/10/2019
Selon l’agence Day One, conjuguer une audience ciblée (via la plateforme numérique Spotify) à une couverture plus large (via la radio), voilà la recette audio idéale pour activer les bons groupes cibles dans le cas d’un produit aussi éphémère que les sorties cinéma.

Pour l’agence marketing Day One MPM (Roulers), le secteur du divertissement n’a plus aucun secret. Ses clients nationaux et internationaux du secteur du jeu et du cinéma recourent à son expertise pour les relations publiques, la stratégie média, le media buying, les médias sociaux, l’activation de marque, etc. Dans le monde du cinéma, Day One promeut notamment les nouveaux films proposés par divers distributeurs, tels que Kinepolis Film Distribution. Pour Stan Blomme – le copropriétaire de Day One MPM, en complicité avec Koenraad Parrein - la radio joue un rôle clé dans la promotion des films locaux, tels que les productions belges ‘Patser’ et ‘Hoop Doet Leven’.

« Pour Day One, la radio est un excellent média, en raison de sa vaste audience et de son rapport coût/impact », commence Stan Blomme. « Elle nous sert même parfois de bouée de sauvetage, car d’autres médias numériques tels que le Spotify ou la radio digitale sont plus spécifiques et travaillent plus en profondeur. L’idéal, c’est de combiner la vaste audience de la radio à la précision de canaux numériques tels que Spotify. Cette complémentarité répond au souhait prioritaire des annonceurs : toucher une audience ciblée et pertinente. »

Instantanéité

Pour Stan Blomme, le véritable atout de la radio réside dans son ‘actualité’, à savoir une impression d’instantanéité et d’évanescence, qui pousse l’auditeur à agir sans tarder. Dans le cas d’une sortie cinéma pour laquelle l’auditeur décide en un instant de se rendre ou non au cinéma, cet atout est capital.

« Tout spot doit contenir un call-to-action. Ensuite, c’est la radio qui fait son œuvre : elle favorise cette ‘conversion’, ce passage à l’acte immédiat », explique-t-il. Comme exemple de cette instantanéité, Stan Blomme cite le film ‘Patser’ d’El Arbi et Bilal Fallah, sur le monde underground d’Anvers. Le spot radio annonçant cette sortie était pertinent, car la problématique de la drogue à Anvers faisait alors la une de l’actualité, et qu’elle était d’ailleurs évoquée dans les bulletins d’information de la radio en question. Pour la promo de ‘Hoop Doet Leven’, un film consacré au chanteur flamand Will Tura, c’est Spotify qui a été choisi, en raison du contenu musical du titre.

Et à l’avenir ?

Face à l’avènement de la radio numérique, comment Stan Blomme voit-il évoluer le média ‘radio’ ? « Il est probable que la radio changera significativement d’ADN lorsque les auditeurs ne l’écouteront plus en linéaire, mais à la carte », poursuit le boss de Day One. « Cette évolution incitera les annonceurs à tenter davantage d’expériences, par exemple sous la forme de formats audio plus longs. Pour nous, ce sera un défi de concevoir ces divers matériels en fonction de ces titres. »

« Avec ces plateformes, il sera aussi plus simple d’harmoniser plusieurs stratégies ‘contenus’, destinées par exemple à différents groupes cibles. Un peu comme le fait déjà Netflix en vous proposant des contenus en fonction de votre profil », conclut-il.

En un mot, le modèle ‘radio’ est appelé à se ‘youtuber’ – comme dit Blomme – sous l’action conjuguée de Spotify et de la radio numérique. Ces opportunités nouvelles ne peuvent avoir qu’un impact positif sur l’allocation des budgets à l’audio dans le cadre des campagnes médias. Ce qui devrait être tout bénéfice pour les chaînes de radio.