Sam Homblé
Sam Homblé
Manager Creative Partnerships
13/01/2021
C’est au cours de l’année où les Belges ont été confinés entre leurs quatre murs que Sporza a lancé e.sporza.be, une plateforme de jeux vidéo entièrement consacrée à l’esport. Cette discipline connaît un formidable succès depuis plusieurs années, encore renforcé par les récents confinements. Au lendemain du soft launch de mars 2020, cette plateforme est désormais intégrée de manière plus structurelle dans la stratégie de la chaîne, de manière à permettre aux participants et annonceurs d’exploiter encore mieux le potentiel de la VRT. Voici une brève présentation d’eSporza, en cinq questions/réponses.

eSporza, c’est quoi ?

eSporza est une plateforme sur laquelle les gameurs peuvent – moyennant inscription préalable - participer à des compétitions d’esport organisées par eSporza dans différents sportsgames. En prenant part à ces tournois, vous pouvez gagner des crédits, qui vous permettront ensuite d’acquérir des prix sur le marketplace. « Ces compétitions seront aussi pour nous une source de matière rédactionnelle », précise Maarten Geens, de Sporza. « Nous diffuserons certains tournois en direct et, dès cette année, nous allons investir davantage dans les contenus écrits relatifs à l’esport. »

En quoi eSporza diffère-t-elle des autres plateformes ?

En Belgique et dans le monde entier, il existe d’innombrables plateformes de streaming et jeu qui se consacrent à l’esport. L’écosystème de l’esport est en plein développement dans notre pays. Des fédérations sportives telles que la Pro League et Flanders Classics ont lancé des compétitions online en partenariat avec des sponsors médias, avec un taux de participation en croissance exponentielle. Encore plus impressionnant : le Comité international olympique envisage d’introduire l’esport au programme des Jeux dès 2024.

eSporza se distingue des autres plateformes par sa spécialisation dans les ‘sportgames’, et non les ‘shooter games’, et ce conformément à l’ADN de Sporza, sa marque faîtière. « Notre ambition est d’encourager un maximum de personnes à participer à des tournois sportifs virtuels, grâce notamment à la facilité d’accès à la plateforme et aux jeux », souligne Birger De Geyter, cofondateur et sales & marketing director de Meta, le spécialiste de l’esport qui conseille eSporza. « Très bientôt, nous créerons encore davantage de niveaux, pour que la plateforme soit réellement accessible à tous : les pros et les joueurs chevronnés, mais aussi les amateurs. Notre but, c’est une participation aussi large que possible. Les sportgames scorent beaucoup mieux en termes de participation que de spectateurs effectifs. Pour ce dernier paramètre, des games comme League of Legends et Counter-Strike sont beaucoup plus performants.”

La plateforme eSporza cadre-t-elle avec la mission de service public ?

Selon Meta, la Belgique compte 1 million de fans d’esport de plus de 16 ans. Au sens plus large, on dénombre 6,38 millions de gamers, soit près de 68 %* de la population. Selon Maarten Geens, il était étonnant que le secteur du gaming soit jusqu’à présent absent de l’offre de la VRT. « Dès le moment où cet univers est sociétalement pertinent, le service public se doit de couvrir ce phénomène. Studio Brussel est le spécialiste de la musique, Sporza du sport et désormais eSporza du gaming. eSporza, c’est une grande bouffée d’air frais. Les utilisateurs de la plateforme ont entre 19 et 30 ans, avec un noyau dur âgé de 19 à 21 ans. C’est la génération Y, un segment très difficile à atteindre avec les autres médias et canaux. « eSporza nous permet aussi de toucher un public plus diversifié », poursuit Maarten Geens. « Un exemple ? Lors d’un récent tournoi de Fifa, un des finalistes était d’origine turque, avec à la clé de très nombreuses réactions de la communauté turque de Belgique. Ces personnes, nous ne parvenons pas facilement à les toucher via nos canaux classiques. »

*Source : Insightful Consulting (2019). Esports barometer België

Et… ça marche ?

Durant sa première année, eSporza s’est surtout concentrée sur le foot. Avec de beaux résultats à la clé. En foot, elle a organisé la ‘Fifa game de Blijf in uw Kot Cup’ (9.484 participants), la Sinterklaas Cup (1.024), la Grote Sporza Cup (4.010) et la Xmas Cup (2.436), et ce en collaboration avec la Pro League. Certains tournois ont aussi été diffusés en streaming sur le site internet et la page Facebook de Sporza. La finale de la Xmas Cup, qui a été commentée en direct par des journalistes sportifs professionnels depuis le studio Sporza, a généré les chiffres suivants :
 

  • 51.000 spectateurs effectifs,
  • 515 commentaires et 17.601 réactions d’implication sur Facebook, et
  • 27.646 pageviews et 21.724 visiteurs uniques du stream sur le site web de Sporza.

Au cours de cette première année, eSporza a misé sur le football, mais aussi sur la course automobile et le cyclisme. En ‘racing’, épinglons les Back to school Cups, via les jeux Grand Turismo Sport et Mario Kart Deluxe (respectivement 84 et 201 participants). En cyclisme, eSporza a organisé la course virtuelle ‘Paterberg Challenge’, tandis que le premier Tour des Flandres virtuel était diffusé en live en avril. « Pour 2021, nos deux sports principaux seront le foot et le cyclisme, complétés par le basket et le racing automobile », précise Maarten Geens. « En fonction des opportunités, nous pourrions aussi proposer d’autres esports, comme les darts. »

Commercialement, quels sont les avantages ?

Depuis cette année, eSporza bénéficie d’un partenariat avec quatre acteurs commerciaux : Coca-Cola, Ethias, la Loterie nationale et Audi. Cette marque automobile est aux côtés de la plateforme depuis le début, et en est le sponsor principal. Elle est notamment présente de manière très visible sur la homepage d’eSporza, et s’implique avec enthousiasme dans l’organisation des tournois. Jusqu’à présent, Audi s’est concentré sur Fifa, Mario Kart et Gran Turismo. Elle est aussi présente sur le ‘marketplace’ d’eSporza, avec des clés USB et des casquettes logotées, ainsi que la conduite d’une Audi R8 sur un circuit de course. Bon à savoir, les crédits permettant de gagner des prix ont été baptisés ‘Quattro’, du nom du dispositif Audi de propulsion 4x4.

Stef Sleurs, marketing & communication manager d’Audi: « Notre objectif, c’est avant tout le branding. En tant que sponsor principal, nous établissons grâce à eSporza un contact avec un groupe cible qui nous intéresse : les jeunes. Ces personnes viennent de décrocher leur diplôme, ont trouvé un premier job et bénéficient peut-être déjà d’une voiture de fonction. À nos yeux, il est important de nous positionner ‘top of mind’ auprès de ce public. Il est aussi crucial qu’eSporza soit une plateforme vaste et crédible, qui établit une passerelle avec l’esport. Il aurait été impossible d’atteindre un même résultat avec une marque inconnue ou confidentielle. »

Audi s’implique depuis plusieurs années dans le monde de l’esport. Cet investissement a pour but de rajeunir le public de la marque, qui vieillit d’année en année. « Notre ambition est de générer un apport constant de jeunes personnes intéressées par notre marque », précise Stef Sleurs. « Nous souhaitons aussi souligner le caractère avant-gardiste d’Audi. L’esport est le prolongement digital logique des disciplines sportives classiques. Depuis quelques années, le sport virtuel tente de prendre pied dans le monde réel. Cette démarche est comparable à celle d’Audi, qui s’efforce de généraliser la motorisation électrique dans un monde automobile encore dominé par le carbone. »

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